Je rappelle que c’est un amalgame de mémoires, souvent contrôlé par l’émotion. Je peux construire une bombe nucléaire parce que j’ai suffisamment accumulé en moi de connaissances sur l’atome, sur la fission nucléaire, sur la destruction et ce que cela va créer comme destruction dans le plan psychologique de l’ennemi
─parce que la bombe nucléaire, ce n’est pas dans le plan matériel qu’elle fait peur, c’est dans le plan psychologique─ lorsque j’ai ce schéma mémoriel, mon émotion vient me dire que j’ai peur : j’ai peur des Russes, j’ai peur des Hindous, j’ai peur, j’ai peur, et ayant peur, mon émotion va assujettir mon plan intellectuel et va lui ordonner de créer quelque chose pour me sécuriser, et là, j’invente la bombe nucléaire.
Et quel que soit ce que l’homme va inventer, il invente parce qu’il en a un désir, mais un désir qui va amener de la sécurité chez lui, ce pour ça que l’homme s’arme continuellement, parce que l’homme a peur, pas parce que l’homme est courageux mais parce qu’il a peur, et ce n’est même pas de la prudence, c’est parce que l’homme a peur. Lorsque l’intellect se désassujettit de l’émotion, c’est ce que nous appelons le plan mental, lorsque l’homme arrive à mentaliser, lorsque l’homme arrive à voir clairement sans que sa vision soit colorée par l’émotion, alors là, il peut connaître le Russe comme il est, et le Russe ne lui fait plus peur parce qu’il ne voit pas le Russe comme il veut le voir, comme la propagande l’a éduqué à le voir, mais comme il est.
Vous savez qu’on a des hommes extrêmement bien habillés, bien arrangés qui portent la drogue aux frontières mais on ne les regarde pas, on regarde les cheveux longs, les barbes, ceux-là, on les regarde. C’est ça le problème. On a de l’émotion. On ne peut pas voir clairement la chose. L’harmonisation des corps, c’est que lorsqu’on a compris que le corps physique avait des lois qui le régissaient, que pour me réénergiser, pour me sentir en forme, je dois aussi avoir une dose d’énergie vitale parce que le corps physique est fatigué, surtout parce qu’il accumule de l’acide lactique, phénomène qui va se créer lorsqu’on manque d’oxygène, lorsque le travail musculaire se fait d’une façon anaérobique, c’est-à-dire en dette d’oxygène, cela va créer un acide qui s’appelle de l’acide lactique.
C’est ça qui fait qu’on a des crampes, qu’on se sent “raqué” (courbatu), un moment donné, après un petit peu d’effort, parce que le système circulatoire n’est pas adéquat. C’est une fatigue physique, elle n’est pas grosse. On se repose un petit peu et ça s’en va mais il faut qu’on dorme longtemps pour être reposé, parce qu’on doit aussi récupérer de l’énergie vitale qui anime le corps physique et on doit surtout récupérer de l’énergie psychologique pour pouvoir mieux en gaspiller le lendemain.